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Le groupe MIL-AEROSPACE d’ACSIEL se mobilise pour le marché des méga-constellations

Par Caroline Bedran, Philippe Pernot, Alain Rougier

Publication: Octobre 2016

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ACSIEL est le syndicat professionnel, membre de la FIEEC, qui représente la filière électronique en France, avec plus de 150 adhérents, un chiffre d’affaires de ses adhérents de plus de 6 milliards d’euros et plus de 100.000 emplois directs et induits en France...
 

Le groupe MIL-AEROSPACE d’ACSIEL regroupe plus particulièrement les fournisseurs de composants pour applications militaires, aéronautiques et spatiales. Parmi ses membres, figurent de nombreux leaders européens et mondiaux dans leur secteur comme STMicroelectronics, ATMEL, e2V, 3D+, Systronic, Radiall, Esterline-Souriau, ou RAKON. Cette filière regroupe la plupart des composants que l’on trouve dans les systèmes électroniques tels que semi-conducteurs, condensateurs, connecteurs, circuits imprimés, capteurs, oscillateurs, sous-systèmes…

Cette filière organisée au sein du groupe MIL-AEROSPACE est particulièrement active dans le domaine spatial : ainsi, la quasi-totalité des satellites et lanceurs européens lancés depuis plus de 20 ans sont équipés de composants issus de cette filière : par exemple, ses composants sont très présents sur la sonde européenne Rosetta qui a quitté la Terre en 2004 pour un voyage long de 10 ans, ainsi que dans le véhicule Philae qui a exploré en 2015 la comète Churyumov-Gerasimenko.

Le marché des satellites est en train de connaitre actuellement une évolution majeure liée à la nature et au nombre de satellites, notamment de télécommunications, à fabriquer dans les prochaines années.

En effet, jusqu’à présent, les satellites de télécommunication et d’observation étaient essentiellement de grosses plateformes, produites en seulement quelques unités par an, qui requièrent un niveau de fiabilité exceptionnel afin de garantir une qualité de service irréprochable. Pour arriver à ce niveau de fiabilité, les composants du spatial subissent des tests de qualifications très « haut de gamme » comme des contrôles et tests très importants dans toutes les phases de leur production, ce qui génère un coût de production élevé.

La croissance des télécommunications avait déjà provoqué ces dernières années l’apparition d’ensembles plus importants de satellites sous forme de constellations.

Par exemple, le programme Iridium de téléphonie par satellite dont Thales Alenia Space est le maître d’oeuvre depuis 2012 utilise un ensemble de 80 satellites.

Avec l’augmentation de la quantité d’informations échangée par Internet, cette tendance s’accélère : par exemple le projet américain One Web emporté en 2015 par Airbus Defense & Space comporte 900 petits satellites qui requièrent un coût de fabrication unitaire beaucoup plus faible à périmètre équivalent que celui des grosses plateformes.

Pour ce nouveau type de constellations (dites mégaconstellations par opposition aux satellites ou constellations ‘’classiques’’), l’enjeu principal est la baisse des coûts de production tout en gardant un niveau de fiabilité important. Le processus complet de conception, de qualification et de réalisation doit être repensé et les fabricants de composants doivent être associés à cette réflexion. Leur savoir-faire en spatial est un élément clé de la réussite de ce nouveau défi, car la réduction du coût de revient du satellite proviendra en bonne partie de la réduction du coût de revient de ses composants. Le groupe MIL-AEROSPACE d’ACSIEL s’est donc mobilisé pour participer de manière proactive à cette évolution : depuis décembre 2015, plusieurs réunions de travail avec le CNES et l’ESA et entre membres, ont permis d’identifier les enjeux et de tracer des pistes permettant aux fournisseurs de composants de contribuer de manière efficace à l’avènement de ces méga-constellations.

Le défi à relever est avant tout un défi industriel puisqu’il s’agira pour cette filière d’être en mesure de concevoir puis de fabriquer très rapidement des centaines de composants de qualité spatiale, de manière compétitive et avec un niveau de fiabilité répondant aux exigences du marché, et cela dans des unités de production dédiées en général à des volumes plus faibles donc avec des coûts de structure importants.

Il est donc primordial que la filière française de composants pour le spatial s’organise pour gérer au mieux la transition vers ce marché naissant des méga-constellations, créant ainsi de nouveaux emplois tout en élargissant son offre dans un marché dynamique en pleine évolution.

http://www.acsiel.fr/

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