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Techniques

SOURIAU adapte ses processus de fabrication au règlement Européen REACH

Publication: Août 2017

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Le règlement européen REACH qui vise à améliorer la protection de la santé et de l’environnement, impose des règles d’utilisation strictes des substances chimiques...
 

A lire dans le N°117 d’Electronique Mag

Sur ses sites de production de Champagné et de Marolles en Brie, afin de préserver des emplois, SOURIAU adapte ses processus de galvanoplastie afin de répondre aux nouvelles contraintes réglementaires REACH et à la demande de ses clients.Nous avons rencontré Thomas Pichot, Responsable du pôle R&D Aéronautique de SOURIAU, afin de faire le point sur la mise en place de la directive REACH.

A quelle date devez-vous être en phase avec la directive REACH et quelles en sont les contraintes

Thomas Pichot : « Cette directive européenne nous est imposée et nous devons la respecter dès le mois de septembre 2017, exceptions faites de l’utilisation de nos stocks existants à hauteur raisonnable. »

De quoi s’agit-il pour SOURIAU ?

Thomas Pichot : « Nous concevons et fabriquons des connecteurs électriques ou optiques pour environnements sévères notamment pour des applications spatiales, aéronautiques et industrielles. Afin de répondre aux normes d’utilisations qui imposent des performances de tenue à la corrosion associées à des contraintes exigeantes de conductivités électriques, nous effectuons des traitements de galvanoplasties sur la majorité des composants métalliques de nos connecteurs. Actuellement, nous réalisons par exemple un traitement Cadmium, avec une passivation au Chrome hexavalent (Chrome 6). Ce dernier est classifié comme étant une substance cancérigène par REACH, nous sommes donc dans l’obligation de modifier notre traitement de surface tout en offrant les mêmes performances techniques. »

Vous serait-il possible de contourner cette directive ?

Thomas Pichot : « Effectivement, nous pourrions soustraiter le traitement de surface chez un fournisseur situé en dehors de l’union européenne, mais ce serait la remise en cause de l’ensemble de notre schéma industriel, des risques accrus en termes de maitrise de la qualité sur nos connecteurs et potentiellement de nombreuses pertes d’emplois sur nos deux sites français de production. Nos clients aéronautiques comme Airbus ou Safran, souhaitent par ailleurs pour des raisons à la fois d’éthique et de recyclage, que le Chrome 6 soit éliminé de nos processus de fabrication, même si après traitement de surface utilisant du Chrome 6, le produit est stable, non relarguant et donc sans danger avéré pour l’utilisateur. »

Quelle solution avez-vous trouvé, pour vous mettre en conformité avec REACH ?

Thomas Pichot : « REACH à un impact important sur l’outil industriel et il a été nécessaire de faire de gros investissements en recherche et développement, pour à la fois continuer de répondre aux normes et impacter le moins possible les processus de galvanoplastie. La solution qui a été développée comme alternative au dépôt de cadmium est basée sur un traitement Zinc-Nickel avec une passivation chrome 3, qui confère aux produits finaux des propriétés similaires tout en garantissant une parfaite compatibilité avec les équipements déjà installés. Le chrome 3 n’est pas référencé dans les produits cancérigènes et ce type de traitement de surface est déjà utilisé dans l’industrie automobile. »

Devez-vous refaire toutes les procédures d’homologation ?

Thomas Pichot : « La conception des connecteurs SOURIAU concernés par REACH n’est pas modifiée, cependant, il a fallu lancer des dossiers de qualification sur ce nouveau traitement de surface, car les produits doivent répondre aux normes et aux standards européens ou internationaux. Les procédures sont très avancées et dès le dernier trimestre de cette année, nos principales gammes de produits seront en conformité avec la directive REACH. Pour la partie restante, qui correspond à des connecteurs très spécifiques ou vendus à plus faible volume, un dossier de demande de délai complémentaire pour la mise en conformité a été instruit auprès de l’ECHA, l’Agence Européenne pour les Produits Chimiques. L’objectif reste bien évidemment d’être en mesure de proposer une alternative viable en accord avec cette directive REACH sur l’ensemble de nos produits d’ici quelques années. »

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