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Actualité des entreprises

En HPC, la tendance va vers l’augmentation de la productivite

Publication: Juin 2010

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Interview concernant les tendances HPC et le développement de transtec avec M. Oliver Tennert, Directeur de la commercialisation et des solutions HPC chez transtec AG, société mère de ttec..
 

Le groupe transtec a entre-temps réalisé plus de 400 installations de clusters et sa liste de clients comporte des instituts de recherches renommés. M. Tennert, comment décririez-vous la position de transtec ?

Oliver TennertTennert : Le Calcul Haute Performance a longtemps été un domaine dans lequel la taille était la catégorie principale pour des raisons technologiques et financières. Il était entièrement logique que les grands acteurs occupent principalement le centre d’attention. Par là, j’entends non seulement le côté des fournisseurs avec des noms tels qu’IBM ou HP, mais également les utilisateurs : HPC était encore jusqu’il y a peu un domaine réservé aux grands instituts de recherches dans l’industrie et la science. Dans le cadre de l’extension de nos activités HPC, nous remarquons que la situation est momentanément en train de changer fortement. Le marché des solutions HPC pour la classe moyenne se développe de plus en plus. Les grands fournisseurs découvrent également la classe moyenne en tant que client ; en outre, on développe de manière renforcée des solutions adaptées pour la classe moyenne. Nous voyons ici pour nous une position idéale : transtec a 30 ans d’expérience dans le développement de solutions IT pour la science et la recherche. Nos 400 installations de clusters et la collaboration de longue date avec des partenaires tels que le centre de recherche de Dresde-Rossendorf ou la TU Darmstadt en sont le garant. Contrairement à de nombreuses autres entreprises du marché, nous avons également 30 ans d’expérience dans la conception, la transposition et la maintenance de solutions IT pour la classe moyenne. Nous savons ce qui compte pour eux - et que la priorité ne va pas à la taille, mais à la rentabilité et l’efficacité. Des critères qui se présentent sous un visage tout à fait différent pour une entreprise de la classe moyenne que pour un grand centre de recherche. Nos partenaires techniques de l’industrie HPC en sont également devenus conscients. transtec n’est pas pour rien le partenaire de distribution de grands noms tels qu’Adaptive Computing ou CRAY.

Restons un moment avec Adaptive Computing. Qu’est-ce qui rend un produit tel que leur Moab Cluster Suite intéressant pour transtec ? Où voyez-vous les avantages en particulier pour ce système vis-à-vis d’autres solutions ?

Tennert : Les coûts d’exploitation sont un critère important lorsque nous discutons avec nos clients de l’implantation d’un cluster HPC. Le travail et les ressources nécessaires pour la gestion du cluster constituent un point important. Avec la Moab Cluster Suite, Adaptive Computing a développé un outil de gestion orienté précisément sur cette problématique. La famille Moab Cluster Suite offre une gestion individuelle de haut niveau, quel que soit le membre actif du cluster. Grâce à l’interface graphique, non seulement les administrateurs expérimentés, mais également les utilisateurs peuvent observer et même diriger leurs propres jobs. Il n’y a donc pas de solution complexe basée sur un script, comme on les rencontre très souvent dans les domaines Unix et HPC. Prenons par exemple la Moab Adaptive HPC Suite. Elle est en mesure de modifier le système d’exploitation d’un nœud de calcul en cours d’exploitation en fonction des exigences de la charge de travail momentanée, sans que quelqu’un ne doive initier ou surveiller ce processus.

Un accord très particulier a été conclu lors du salon ISC de cette année à Hambourg. transtec et CRAY s’engagent dans un partenariat de longue durée. Le spécialiste HPC de Tübingen est ainsi le seul grand fournisseur allemand qui distribue en Europe le leader du marché et de la technique des USA avec le Deskside Supercomputer CRAY CX1.

Tennert : Cet accord nous montre que nous avons bien travaillé. CRAY est la marque par excellence en matière de supercalculateurs. Nous voyons le partenariat sous deux aspects. D’une part, il vise pleinement les solutions HPC, notre activité principale sur le marché, que nous allons dès maintenant encore développer et renforcer. A ce sujet, la collaboration avec CRAY est tout simplement formidable. D’autre part, nous justifions par là notre revendication d’être l’entreprise qui fait avancer le transfert de technologies haut de gamme dans les conditions de travail des entreprises de la classe moyenne. Avec les systèmes CRAY CX1, le Calcul Haute Performance fait son entrée dans le domaine bureautique.

Bill Dally, professeur à Stanford et chef scientifique de Nvidia, a prédit il y a peu vis-à-vis du magazine Forbes un monde informatique dans lequel les systèmes parallèles conduisent de manière durable à des augmentations de performances. Selon lui, la solution s’appelle : « Des processeurs à parallélisme accru » - à savoir des unités de calcul qui effectuent les calculs simultanément. Partagez-vous cette opinion ?

Tennert : Oui, absolument. Déjà dans les années 1990, on a commencé à générer des augmentations de performances à l’aide de la mise en parallèle de séquences simples. En effet, la mise en parallèle augmente naturellement d’une part la puissance, mais elle garantit en outre d’autre part une bien meilleure modularité de l’ensemble du système. Et un système qui tourne avec peu de maintenance tout en étant facile à modifier est justement ce qui correspond aux exigences actuelles. Même dans le domaine du stockage, les calculateurs font déjà en partie appel à la mise en parallèle. En comparaison avec les solutions d’augmentation d’échelle, les systèmes parallèles permettent une accélération significative de la puissance de calcul pour des coûts d’investissement nettement plus favorables.

Lors du salon ISC de cette année à Hambourg, Kirk Skaugen d’Intel parlera de l’augmentation d’échelle et de la réduction d’échelle en ce qui concerne les supercalculateurs. Vous ferez également un exposé lors de l’ISC. Quel en sera le sujet ?

Tennert : Je participerai le 2 juin à 15.30 h à une Hot Seat Session. Le sujet est « 30 Years of Experience in Scientific Computing - Performance Transforms into Productivity ».

Cela semble effectivement approprié. A ce sujet, vous soulignez souvent la double signification du « P » dans « HPC » : « performance » plus « productivité ». Y a-t-il là-derrière plus qu’un slogan de commercialisation ?

Tennert : Chez transtec, nous traduisons pour HPC "performance" en "productivité", car c’est ainsi que réfléchissent nos clients. Rares sont ceux d’entre eux qui accordent de l’importance à la puissance pure du matériel que nous pouvons leur installer. En particulier les entreprises de la classe moyenne veulent une solution pour un problème IT et elles en attendent une augmentation de leur productivité. Nous ne vendons pas de la tôle au poids, mais une solution individuelle pour un gain de productivité. Et ceci exige de prendre en compte des conditions très différentes selon qu’il s’agit de l’entreprise X ou de l’entreprise Y. Un facteur déterminant à ce sujet est la simplicité de manipulation. Même des administrateurs IT expérimentés ou de grandes départements IT accordent de plus en plus d’importance à ce que le travail d’administration des clusters reste limité et à éviter que la complexité de la gestion ne consomme très vite le gain d’efficacité réalisé au niveau de la puissance et de la vitesse de calcul. Et pour les entreprises plus petites, cet élément est naturellement encore plus évident. Souvent, elles ne disposent tout simplement pas du temps ni des ressources de savoir-faire correspondantes.

Risquons un coup d’œil sur l’avenir des supercalculateurs. Beaucoup d’experts ne parlent plus que de dématérialisation. Les grands fournisseurs d’informatique dématérialisée tels qu’Amazon ou Google misent déjà sur les structures. Les supercalculateurs classiques deviendront-ils des modèles de fin de série à l’ère de l’informatique dématérialisée ?

Tennert : Non, je ne pense pas. L’informatique dématérialisée en est encore à ses premiers balbutiements et ne pourra à mon avis pas évincer les systèmes locaux à l’avenir non plus. Par exemple, l’informatique dématérialisée est trop dépendante de la vitesse du réseau. Or, ceci est justement un des éléments-clés dans les supercalculateurs. Si le flux de données s’interrompt ou si le système ne parvient pas à le transférer le plus vite possible hors de la mémoire, l’informatique dématérialisée arrive très vite à ses limites. Si un système de supercalculateur est rapidement modulable et effectue correctement la mise en parallèle, les jobs sont également traités à la satisfaction du client. transtec observe dès lors avec calme le battage fait autour de l’informatique dématérialisée. Les simples chiffres de vente nous renforcent d’ailleurs dans cette attitude : les entreprises de la classe moyenne investissent comme avant dans les clusters et le matériel - et elles n’abandonneront pas si vite leurs investissements. Les partisans enthousiastes de l’informatique dématérialisée sous-estiment à notre avis en outre la logique de réflexion et de fonctionnement des entreprises de la classe moyenne : envoyer complètement dans les "nuages" les données et processus critiques à l’entreprise - et donc à une autre entreprise, rien que la notion de sécurité de nombre de nos clients s’y oppose déjà. Sans parler de l’incertitude juridique. Je pense que l’informatique dématérialisée doit d’abord trouver son marché plutôt auprès des utilisateurs qui travaillent en collaboration, mais ne veulent pas engager de ressources pour implanter l’architecture correspondante - et naturellement auprès des utilisateurs privés, auxquels les grands fournisseurs de services internet proposent de plus en plus de solutions d’informatique dématérialisée sous la forme d’applications. Pour l’entreprise moyenne, le temps n’est pas encore mûr. Et je dis en tant que personne qui porte elle-même des responsabilités dans une entreprise de la classe moyenne.

http://www.transtec.fr

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