Electronique Mag - Le journal de l'électronique.

Que de changements, voire de bouleversements pour notre chère Industrie électronique durant ces 40 dernières années. Avec l’effet des 30 glorieuses, le développement des semiconducteurs, des marchés d’état, l’incitation à la consommation, le crédit, la croissance était chaque année au rendez-vous.

Puis à l’aune des années 2000, des grands groupes industriels se réorganisent (Thomson, Alcatel,Sagem…) se recentrent sur leurs métiers de base, cèdent leurs usines à de grands sous-traitants internationaux , le « fabless » est à la mode et le « jobless » suivra . Produire en France n’est plus possible, trop cher. Nos produits à fort volume, décodeurs, fax, téléphones… sont délocalisés avec les « grands » sous- traitants vers l’Est, le Far East ou le Maghreb. Toutes les régions françaises sont impactées, les usines ferment et la fabrication électronique française perd pied et quelques centaines de milliers d’emplois.

La croissance moyenne pondérée à 2 chiffres autour de 15% stoppée !

Cela ne fait néanmoins que bien vite résumer ce qui s’est passé entre les années 60 et les années 2000. Les efforts de recherche, d’excellence dans les domaines de la microélectronique, des composants et circuits imprimés, des capteurs , et autres très hauts débits n’ont cessés de s’intensifier et vont bientôt payer. Depuis une bonne dizaine d’années les entrepreneurs, les créateurs, les petits mais agiles qui se sont accrochés, souvent épaulés par de grands groupes et des laboratoires de pointe, ont accepté le changement et relevé les défis. Au CES de Las Vegas en Janvier 2016 la France était le pays hors les Etats-Unis présentant le plus de jeunes entreprises et d’ex start-up aujourd’hui en fort développement, encourageant pour une industrie électronique française innovante et diversifiée qui, il y a encore peu selon certaines sources, n’existait plus en France. En fait tout cela semble bien révolu, le passé est le passé, ne l’oublions pas pour ne pas commettre les mêmes erreurs mais regardons le présent pour influencer l’avenir.

L’ensemble des membres d’ACSIEL Alliance Electronique ont affiché une activité en croissance en 2015 avec un premier trimestre 2016 orienté à la hausse. Tous, c’est à dire les fabricants de composants électroniques, les connecticiens et fabricants de circuits imprimés, les fournisseurs de machine de production, les fabricants et fournisseurs d’équipements de test et mesure, et les fabricants de sous-systèmes, la distribution électronique de composants(SPDEI) et la sous-traitance (SNESE) n’étant pas en reste non plus. C’est une croissance à un chiffre, entre 3 et 5% en moyenne et en fonction des sec teurs d’activité mais c’est l’évidence que cette Industrie Electronique est bien là, il faut le constater et le dire. La France n’est pas un cas isolé en Europe on retrouve un dynamisme similaire en Allemagne, en Italie, en Espagne.

Ce qui rend cette situation difficile à appréhender c’est la dispersion de l’électronique et le manque d’indicateurs collectifs. Acsiel Alliance Electronique y travaille et devrait pouvoir communiquer à ce sujet au cours des prochains mois. Vous trouverez à cet effet le dernier indice du collège Equipements et Services et celui du dernier trimestre 2015 du collège Test et Mesure…. et d’autres suivront bientôt. Ces quelques phrases pour réaffirmer que l’électronique en France se porte bien, il faut le dire et le faire-savoir. Enfin profitons de cette petite note d’optimisme pour notre industrie pour annoncer deux événements clés organisés par Acsiel Alliance Electronique au cours des prochains mois :

 La Journée Régionale de l’Electronique du 19 mai sur le Plateau de l’Electronique à Centrale-Supelec où tables rondes, conférences techniques et expositions d’électronique innovante illustreront le dynamisme et le potentiel d’emplois dans l’Electronique en Région Ile de France,

 La Journée Technique de l’Electronique le 28 juin à Paris, "Quand l’électronique française accélère notre économie", évènement national incontournable avec l’ambition de démontrer à travers des interventions de haut niveau (Direction Générale des Entreprises, donneurs d’ordres, offreurs de solutions) que notre l’industrie électronique en France, de la nano-microélectronique aux systèmes, est un maillon indispensable au sursaut de notre économie, et cela pour 3 raisons : elle est pourvoyeuse d’emplois ; elle favorise l’émergence de nouvelles applications (Internet des objets, drones, Industrie 4.0,...) dont la France profite à plein ; elle offre de nouvelles perspectives de croissance à nos industries historiques : l’automobile mais aussi ne l’oublions pas l’Aérospatial et l’Industriel.

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