Plusieurs domaines stratégiques doivent être réévalués et transformés pour être en phase avec les attentes des clients et les différentes contraintes (législatives, sanitaires...).
C’est notamment le cas :
Du marketing : il devient essentiellement numérique et suppose aussi la parfaite maîtrise du RGPD ;
Du commerce avec l’explosion de la vente en ligne, un canal désormais incontournable pour générer un chiffre d’affaires complémentaire ou diversifier son activité ;
Et de la bureautique : avec le télétravail, il y a de nouveaux logiciels/outils à appréhender.
Reste un défi de taille : alors que la majorité des entreprises connaissent des difficultés de recrutement, les dirigeants redoutent aussi le coût et la complexité d’une embauche. Il faut non seulement trouver le bon profil, mais aussi réussir à l’intégrer au sein des équipes. Cela suppose des changements au sein des services, et une période d’adaptation qui est parfois (trop) longue, surtout dans le contexte actuel.
Dans ce contexte, la formation apparaît comme un puissant levier pour gagner en compétences et bénéficier de talents rapidement opérationnels.
Adam Hemon, gérant de l’organisme de formation professionnelle agréé Venus Consulting , présente comment l’utiliser pour faire passer son entreprise en mode agile.
Longtemps sous-estimée, la formation professionnelle est désormais considérée comme l’outil à privilégier pour faire face aux défis présents et futurs. Près d’un actif sur deux souhaite se former dans les 12 prochains mois et Muriel Pénicaud, l’ancienne ministre du Travail, insiste sur le fait que "le premier levier pour la compétence, c’est la formation".
Un constat partagé par Patrick Artus, professeur associé à l’École d’économie de Paris et chef économiste de Natixis, et Olivier Pastré, professeur d’économie à l’université Paris VIII, qui ont plaidé devant le Sénat en janvier dernier pour la création d’un "choc de compétences" via la formation professionnelle.
Car les collaborateurs formés apportent une réelle plus-value aux entreprises :
Ils permettent d’éviter de passer par la case "recrutement",
Ils sont plus motivés car ils voient leur carrière évoluer,
Ils connaissent déjà le fonctionnement interne et les valeurs de l’organisation,
Ils ont déjà développé un réseau relationnel (ce qui est particulièrement appréciable avec la normalisation du télétravail),
Et ils sont très vite opérationnels, ce qui permet à l’entreprise de s’adapter avec agilité au contexte actuel.
Adam Hemon souligne : « Il est désormais vivement conseillé de réaliser un bilan de compétences pour chaque salarié afin de définir une véritable stratégie de formation. Les collaborateurs pourront évoluer vers un poste à responsabilités au sein de l’entreprise ou tout simplement changer de fonction au sein de celle-ci. »
Au plus fort de la crise en 2020, tout le monde a pu constater à quel point les salariés s’adaptent rapidement à leurs nouvelles fonctions.
En les formant à de nouveaux outils et à de nouvelles compétences, les entreprises peuvent donc accélérer leur développement et surtout éviter les licenciements : les talents dont elles ont besoin ne se trouvent pas à l’extérieur, mais au sein de leurs équipes !