80 experts et ingénieurs issus des mondes de la f1, de l’aéronautique et aérospatiale, du film d’animation, de l’intelligence artificielle et de la data science, développent actuellement la planche à voile du futur. Leur quête : découvrir les clefs de la glisse absolue.
Le digital sera le prochain grand levier de la performance dans la très haute vitesse sur l’eau, sa mise en place concerne actuellement les grandes courses au large et la prestigieuse coupe de l’america. Le projet zéphyr innove et exploite ces savoir-faire de pointe dans la planche à voile : du jamais vu...
L’approche et la méthode du projet zephir, dont l’objectif est de battre le record du monde de vitesse sur l’eau à la voile, sont une révolution dans le monde du nautisme.
Dépasser la vitesse ultime à la voile en repoussant les limites technologiques et humaines, tel est le #ZephirProject en osmose avec la nature et les éléments.
Cette quête du record mondial est menée avec le sportif français le plus titré, Antoine Albeau, 25 fois champion du monde de Windsurf, et pilotée par Marc Amerigo, project leader reconnu, tous deux entourés d’une équipe internationale des meilleurs experts.
Ingénierie, conception et fabrication de nombreux prototypes, mesures embarquées, essais en mer comme en soufflerie, digitalisation de phases réelles de navigation, data science et intelligence artificielle, autant de domaines croisés et de premières mondiales qui doivent être menés de front, tout au long du projet.
Une planche à voile sature actuellement à 53,27 nœuds (soit 98,66 Km/h) avec le record d’Antoine Albeau, bien loin du record des bateaux à 65,45 (121,21).
Pour le moment limitée par la physique des éléments, à haute vitesse, la planche à voile fait face à de multiples problèmes à la surface de l’eau.
Le frottement de la carène est un véritable frein à l’avancement, obligeant actuellement les plus rapides sur l’eau à affronter des tempêtes pour gagner des dixièmes de nœuds. Le record d’Antoine en 2015 à Lüderitz en Namibie s’est fait lors d’une tempête phénoménale et un plan d’eau exceptionnellement plat sur le canal de vitesse.
Dans certaines conditions de navigation, l’air peut descendre depuis la surface de l’eau vers l’aileron ou le foil immergé. Ce phénomène de ventilation fait perdre tout appui sous l’eau, générant un crash immédiat.
Plus délicat à très haute vitesse et assez mal connu, la dépression peut être telle sur des profils porteurs d’ailes immergées, que l’eau devient gaz. La cavitation est un énorme obstacle lorsque l’on a peu de puissance disponible comme celle d’une petite voile tenue par un être humain.
Avec la glisse sur foil qui est en plein essor, la problématique spécifique à la haute vitesse est la stabilité. Le vol en windfoil (planche à voile à foil) devient si sensible que l’être humain n’a pas le temps de réaction suffisant pour pouvoir à peine atteindre 40 nœuds (74 Km/h).
Avec le matériel actuel, il est ainsi impossible pour un véliplanchiste d’atteindre le record de vitesse des bateaux.
Explorer tous les phénomènes aéro et hydrodynamique pour aller beaucoup plus vite.
Explorer tous les phénomènes aéro et hydrodynamique pour inventer un nouvel engin qui combine toutes les connaissances de la planche classique à aileron, du foil à l’interface air / eau.
“ Notre objectif est de véritablement craquer le code des éléments à la surface de l’eau, d’en comprendre les freins puis de mettre en place un système pour les contourner voire en faire une force.”, Marc Amerigo
La R&D Zephir va créer la Formule 1 de la planche à voile, une planche hybride capable d’accélérer en continue, presque sans limite.
#ZephirProject s’inspire de l’univers de la F1 qui maîtrise la technologie embarquée depuis bien longtemps et l’adapte à la planche à voile.
Au cœur du système, se trouvent une centrale inertielle de haute précision, de nombreux autres capteurs de données et des systèmes d’enregistrement embarqués, capables de prendre des mesures ultra-précises et de les observer à distance en temps réel. Ces données vont permettre de pousser à leurs limites les vitesses en foil et en planche classique. Le futur engin révolutionnaire va s’affiner à partir de cette phase initiale d’exploration qui est en cours.
Une combinaison technologique idéale pour que la nature et les éléments permettent de ressentir une glisse absolue sans aucun frein humainement perceptible.
Le matériel embarqué permet ainsi d’avoir une très grande précision dans les mesures à une haute fréquence d’acquisition. C’est la société Pixel-sur-Mer basée à Lorient et présente sur de nombreux bateaux du Vendée Globe comme les Ultimes, qui assure l’intégration du système sous la supervision de Jean-François Cuzon, Champion du Monde de 470. A leurs côtés, de nombreux partenaires techniques de très haut niveau tels que SEGULA Technologies, SBG Systems, TEXYS Group, Nicomatic, ZELIN ou encore Phil Carbon et Tiaki pour l’intégration dans les planches.
Pour exemple, la position GPS de la planche comme sa hauteur de vol sont mesurées à environ 2 cm près, ses angles d’inclinaison à moins de 0,03 degrés, ou encore sa vitesse à 0,1 Km/h. Ces données enregistrées à 200 Hz (200 acquisitions par seconde pour chacun des quelques cent paramètres mesurés) génèrent de gros volumes de data pour chaque navigation test. L’intelligence artificielle nous permet alors de les analyser avec une grande finesse, de créer des liens entre ces paramètres et les perceptions les plus fines du pilote. Il est alors possible de combiner les déformations du matériel et les capacités du pilote pour rester en osmose permanente avec les éléments. L’ensemble homme-machine se rapproche alors d’un nouvel être vivant connecté aux éléments !
Fini le combat dans la tempête, place à la fluidité et à la très haute vitesse.
Jusqu’à présent, c’est analyse, calcul et conception de sous-ensembles de prototypes qui ont été priorisés.
Les premiers grands essais en mer sont prévus en septembre 2021. Pas moins de 5 prototypes de matériels différents seront combinés pour être testés et évalués en navigation.
À cette occasion, Antoine Albeau s’élancera sur un premier prototype de planche “volante” avec une forme et une composition spécifiquement dédiées à la vitesse pure. À l’intérieur de celle-ci, sera embarqué un système de mesure ultra-précis. Antoine utilisera une aile issue des travaux de recherche engagés depuis des mois, ainsi qu’un système de foil très performant. Il sera également équipé d’un casque et d’une combinaison spéciale (speedsuit) dotée d’appendices pour améliorer son aérodynamisme.
Premier objectif : boucler un maximum de runs sur 500m avec en point de mire le palier significatif des 40 nœuds de moyenne en windfoil…
Les partenaires du projet Zephir sont engagés pour faire progresser les technologies liées au nautisme et optimiser la glisse sur l’eau. À terme, les sports de glisse, la voile de plaisance ou de compétition, voire le transport maritime, pourront bénéficier de la recherche et développement du projet Zephir.
Les amateurs de glisse pourront percevoir dans leur corps ces sensations exceptionnelles de glisse à haute vitesse que ressentent les athlètes professionnels. Et en sécurité !