Selon Acsiel Alliance Electronique, les ventes au T2 ont représenté un montant de 689 M€, soit une croissance de 13% par rapport au deuxième trimestre 2022. Cela marque une tendance au ralentissement de la croissance en glissement annuel puisque celle-ci était de 24% au premier trimestre. Sur l’ensemble du premier semestre, le solde reste largement positif avec une croissance de 18% par rapport à la première moitié de 2022.
La baisse modérée du marché au deuxième trimestre n’affecte pas l’indice d’Acsiel en moyenne mobile annuelle (cf. graphique). Celui-ci a atteint un nouveau record qui correspond à un marché annuel de 2,760 Mds € en moyenne sur les 12 derniers mois.
Au mois de mai, Acsiel avait indiqué que le niveau assez élevé des stocks chez un grand nombre de clients pourrait entraîner une baisse de la demande dans les mois à venir. Les résultats du deuxième trimestre semblent confirmer cette analyse.
Les tendances du marché ont cependant montré des disparités importantes selon les segments. Le recul du marché au deuxième trimestre est dû pour une large part à un tassement des ventes directes au segment automobile, en raison de régularisations de stocks. Ceci vient interrompre une série de six trimestres de croissance mais ce recul apparait purement conjoncturel et ne signale aucunement une inversion de tendance dans ce secteur, l’industrie automobile restant fortement demandeuse de composants électroniques de toute nature. Le segment smart card a lui aussi contribué à la baisse du marché mais dans des proportions moindres après six trimestres consécutifs de croissance, ainsi que le segment télécom qui est désormais en France de très petite taille. Par contre, le segment industriel a continué d’afficher une bonne santé pour le troisième trimestre consécutif, et les ventes de circuits intégrés pour les segments aéronautique/aérospatial/défense et informatique/grand-public ont aussi tiré le marché vers le haut.
Les ventes directes par familles de produits ont presque toutes été orientées à la baisse, à l’exception de la logique MOS qui est restée stable et des ventes de mémoires et d’optoélectronique qui se sont accrues. Les circuits analogiques, les microcontrôleurs, les discrets et les capteurs et actuateurs ont été impactés par le recul des ventes à l’automobile. La baisse de la smart card a aussi affecté les ventes de microcontrôleurs.
Les ventes à la distribution ont légèrement reculé (-1%) après dix trimestres de croissance. La part de la distribution a représenté 40% des ventes totales de semiconducteurs en France au deuxième trimestre, ce qui constitue un record historique.