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IFS, fournisseur mondial de logiciels d’IA industrielle, publie une étude mondiale révélant comment l’IA industrielle, entre autres tendances, redéfinit les modèles de l’industrie manufacturière. Réalisé en partenariat avec Accenture, le rapport State of Service 2025 : Manufacturing Transformation montre que le service n’est plus un simple support, mais un levier stratégique de croissance ; 39 % des décideurs interrogés placent la « servicisation » au cœur de leur stratégie à long terme. Basé sur les témoignages de 800 dirigeants du secteur, le rapport souligne que l’IA industrielle, la servicisation et les impératifs de durabilité transforment les modes de fonctionnement, la compétitivité et la création de valeur. Les industriels doivent rapidement s’adapter pour saisir ces nouvelles opportunités.

L’étude révèle une transformation du secteur, portée par les avancées technologiques et l’évolution des attentes clients. Si 63 % des industriels priorisent les infrastructures cloud et les technologies émergentes telles que l’IA, l’IoT ou la réalité augmentée pour leur croissance future, un écart notable demeure dans le déploiement de l’IA : 96 % l’utilisent pour le service, mais près des trois quarts ne l’ont pas encore étendue à l’ensemble de leurs opérations.

Mark Moffat, CEO d’IFS, déclare : « L’industrie manufacturière vit une transformation majeure. Le service n’est plus une fonction support, il devient un véritable moteur de profit. 94 % des industriels indiquent que leurs nouveaux modèles de service impactent déjà leurs opérations. L’IA industrielle et la durabilité sont désormais au cœur d’un service plus intelligent, plus rapide et plus personnalisé. »

Gert Müller, Intelligent Asset Management Lead chez Accenture pour la zone EMEA, ajoute : « L’industrie manufacturière actuelle repose sur l’innovation, l’optimisation et une prestation de service intelligente à chaque étape. Le service a franchi un cap stratégique et devient le nouvel avantage concurrentiel. Grâce à l’IA industrielle, ils peuvent anticiper les besoins, personnaliser les expériences et étendre la valeur de leurs services de manière inédite. »

L’IA industrielle passe du stade de projet pilote à celui de projet d’envergure

Si 28 % des industriels ont généralisé l’IA, de nombreux freins subsistent : gouvernance des données, cybersécurité, protection de la vie privée ou encore intégration aux systèmes existants. La levée de ces obstacles est essentielle pour libérer tout le potentiel de l’IA dans l’optimisation des opérations et la prise de décisions prédictives en temps réel.

Requalification des équipes pour un modèle orienté service

Alors que les industriels abandonnent les modèles traditionnels de maintenance corrective et de garanties au profit de contrats fondés sur les résultats et des services à plusieurs niveaux, les compétences requises évoluent en parallèle. Dans un contexte où 98 % des fabricants signalent des pénuries de main-d’œuvre, la nécessité de renforcer les capacités internes devient urgente.

Pour y répondre, les entreprises mettent en place des dispositifs prospectifs : académies de formation internes, plateformes d’apprentissage en ligne, partenariats avec des universités ou écoles ou encore automatisation ciblée. Ces initiatives ne visent pas seulement à combler les manques, mais à doter les équipes des compétences nécessaires pour s’épanouir dans un environnement numérique structuré autour du service.

Durabilité et économie circulaire

La durabilité figure parmi les priorités stratégiques pour 97 % des industriels. Près de 80 % au global (70 % en France) d’entre eux suivent les émissions liées à leurs services, dont 37 % en temps réel (21 % en France). L’adoption de pratiques circulaires progresse incluant les composants reconditionnés, l’optimisation des trajets, la maintenance prédictive, autant de leviers pour réduire les déchets et allonger la durée de vie des équipements.

Résilience sous pression

La supply chain reste un point de fragilité. 95 % des répondants ont subi des perturbations l’année passée. Pourtant, seuls 32 % (10 % en France) se déclarent « très confiants » dans leur résilience, montrant la nécessité de renforcer les capacités de planification, de modélisation de scénarios et de relocalisation.

Le rapport souligne que, malgré des progrès notables en matière de modernisation du service, le potentiel de transformation reste élevé. Les industriels capables de généraliser l’usage de l’IA, d’intégrer de nouveaux modèles de service et de répondre aux enjeux de compétences et de durabilité seront les mieux placés pour façonner la nouvelle ère de compétitivité industrielle.