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à 494 millions d’euros, selon Acsiel Alliance Electronique. Après une baisse séquentielle de 2% au deuxième trimestre, la croissance du premier trimestre (+8%) a été effacée. En glissement annuel sur trois mois, si la baisse est également de 6%, on notera cependant que cela constitue une relative amélioration de tendance par rapport aux précédents trimestres (-9% au T2, -15% au T1 et -19% au T4 2024). Le retournement conjoncturel amorcé au début de l’année 2023 continue évidemment de se refléter dans l’indice du marché en moyenne annuelle glissante. C’est son neuvième trimestre consécutif de baisse et il est revenu au niveau du deuxième trimestre 2022 (pour une illustration de ces tendances, voir le graphique ci-joint).

Les ventes par le canal de la distribution ont reculé de 6% comme l’ensemble du marché mais elles ont renoué avec la croissance en glissement annuel, à +2%, ce qui vient interrompre une série de huit trimestres de baisse. Pour les ventes directes au client final, la baisse séquentielle de 5% en moyenne est due principalement au segment automobile et dans une moindre mesure aux segments grand public/informatique et aéronautique/aérospatial/défense. La forte croissance du segment industriel est venue amortir la baisse du marché ainsi que les segments smart card et télécom, mais plus marginalement.

Au niveau des ventes directes par grandes familles de produits, c’est la baisse des circuits analogiques qui a pesé le plus lourd en valeur absolue dans le recul des ventes auquel ont également contribué les circuits discrets, optoélectroniques et micros MOS. La croissance des familles capteurs/actuateurs, logique MOS et mémoires n’a fait que modérer la baisse du marché.

La mise en perspective des trois premiers trimestres permet de dégager des grandes tendances qui caractérisent l’année 2025. Le marché total est en recul de 10% sur trois trimestres. La croissance de l’industriel au troisième trimestre ne saurait masquer sa forte contraction depuis plus d’un an. Pour ce segment, sur le cumul des trois premiers trimestres, la baisse des ventes directes est de 50% comparé à 2024. Elle est de 11% pour les ventes à la distribution (dont plus de 60% vont à l’industriel, selon les estimations d’Acsiel). L’essoufflement du secteur de l’automobile reste d’actualité même si les ventes sont juste stables sur les neuf premiers mois. En revanche, la défense et l’aéronautique se portent bien. D’une façon générale, le retour à la normale des niveaux d’inventaires dans pratiquement tous les secteurs pose les bases d’une stabilisation du marché avec un redémarrage très progressif.

Des clients souffrent, notamment mais pas seulement dans le secteur industriel, dans un contexte de forte concurrence internationale et d’incertitudes multiples, tant sur le plan intérieur qu’au-delà des frontières hexagonales. C’est pourquoi Acsiel soutient toutes les actions qui tendent à favoriser la préférence européenne et à encourager l’investissement en Europe.