En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer des contenus et services adaptés à vos centres d'intérêts. En savoir plus et gérer ces paramètres. OK X
 
 

 

 

Dossiers

Etude : la confiance entre entreprises fortement impactée par la crise

Publication: Décembre 2020

Partagez sur
 
Rubypayeur, le portail de la confiance entre entreprises, présente aujourd’hui des chiffres concrets sur les changements de comportements provoqués par la crise actuelle vis à vis des délais de paiement entre entreprises (crédits inter-entreprises)...
 

Première source de financement des entreprises françaises, ces crédits atteignent 672 milliards par an et constituent un maillon essentiel de la bonne santé des entreprises.

Méthodologie

L’étude Rubypayeur dresse un « avant-après covid-19 » via l’analyse de l’ensemble des procédures de recouvrement réalisées entre le 1er février et le 30 septembre 2020 auprès de 5 000 entreprises françaises (de toutes tailles et de tous secteurs).

Principaux points à retenir

- Le nombre de procédures de recouvrement explose en septembre

- La rétention de trésorerie repart à la hausse en septembre

- Sur le plan géographique, la corrélation directe entre clusters d’impayés et de covid-19 s’estompe pour prendre une dimension nationale

- Conseil, Informatique et Commerce sont les 3 secteurs les plus touchés En synthèse :

Si la reprise de l’activité post confinement avait permis d’assainir la situation, de nouvelles tensions entre entreprises apparaissent en aout et s’accélèrent nettement en septembre. L’incertitude du contexte sanitaire faisant craindre de nouvelles mesures de confinement et une hausse des faillites d’entreprises, les entrepreneurs prennent les devants pour récupérer le maximum de trésorerie.

En outre, la majorité des entreprises (hors hôtellerie, restauration et événementiel) doivent à nouveau faire face à leurs échéances de cotisations sociales (mises en pause depuis fin mars) et les obligations en matière de dépôts de bilan ont été rétablies le 24 aout dernier ce qui laisse présager une vague de défaillance dès octobre générant ainsi de nouvelles inquiétudes de la part des entreprises.

Un nouveau pic des procédures de recouvrement atteint en septembre

- Par rapport au niveau d’activité pré-covid 19, le nombre de procédures de mise en recouvrement a très fortement augmenté.

- Après un premier pic atteint en avril durant le confinement, le volume de recouvrement s’est inscrit en baisse jusqu’en aout avant d’enregistrer un très fort rebond en septembre pour atteindre un nouveau record (multiplication par 9 par rapport à l’avant crise).

La rétention de trésorerie repart à la hausse depuis aout

- Durant le confinement, les entreprises ont opéré une franche rétention de trésorerie en refusant de régler leur facture à leurs créanciers. Entre février et avril, on constate ainsi un écroulement du taux de succès des paiements en phase amiable (30% vs 80% en temps normal).

- La situation s’est nettement améliorée de la sortie du confinement jusqu’à juillet pour atteindre un taux de recouvrement quasi-normatif (70% vs 80% habituellement).

- Avec la perspective d’une seconde vague de covid-19, la rétention de trésorerie est en revanche repartie à la hausse dès le mois d’aout pour atteindre un taux de recouvrement de 50% contre 80% en temps normal. Ce taux est aujourd’hui comparable à celui de fin mars 2020.

La confiance inter-entreprises impactée

- Jusqu’en mars 2020, les entreprises attendaient en moyenne 118 jours pour faire appel au service de recouvrement de Rubypayeur. Ce délai extrêmement important traduit à la fois un certain dilettantisme des entreprises françaises dans le recouvrement mais aussi, de manière plus positive, la confiance qu’elles s’accordent entres-elles.

- Dès mars 2020, ce délai a été réduit par deux, les entreprises n’attendant plus que 60 jours pour faire appel au service recouvrement. Le pic de la défiance a même été atteint durant le mois d’avril au cours duquel les entreprises lançaient des procédures de recouvrement 10 jours à peine après l’échéance de leur facture.

- Depuis la sortie du confinement, le délai moyen pour faire appel au service recouvrement est repassé à 110 jours. Un niveau quasiment normatif qui cache en réalité une situation tout autre et ne traduit pas le retour de la confiance entre entreprises. En effet, cette donnée est à tempérer car de nombreuses entreprises ont lancé au cours des deux derniers mois des procédures de recouvrement sur des factures très anciennes (20% des procédures concernent des factures de + de 700 jours) pour tenter de récupérer de la trésorerie. A l’inverse, de plus en plus d’entreprises lancent des procédures de recouvrement dans des délais extrêmement courts.

Focus sur les régions les plus touchées par la crise des impayés

Sans surprise, le volume des impayés est le plus fort en Ile de France et Auvergne Rhône Alpes qui sont les deux régions qui comptent le plus d’entreprises en France. En revanche, la corrélation directe entre crise sanitaire et crise des impayés s’est pleinement confirmée depuis juillet dernier.

En effet, lors de la précédente étude réalisée au 30 juin 2020, les régions les plus touchées par la crise des impayées étaient celles touchées par la crise sanitaire (Hauts de France, Le Grand-Est et la région PACA). Pour cette nouvelle édition de l’étude réalisée entre le 1er juillet et le 30 septembre, les clusters d’impayés suivent les clusters de covid-19 avec une généralisation au niveau national de la crise et l’intégration de l’Occitanie dans le top 5 des régions les plus touchées.

Un effet de cascade sur certains secteurs d’activité

Les entreprises qui ont le plus de mal à honorer leurs factures sont en toute logique celles dont l’activité souffre le plus de la crise sanitaire actuelle et pour lesquelles les incertitudes sont les plus fortes. Ainsi les entreprises des secteurs du commerce et de l’hôtellerie restauration représentent à elles seules 38% des factures impayées.

Par ailleurs deux secteurs souffrent particulièrement des impayés : le conseil et le secteur de l’informatique. Deux secteurs au sein desquels évoluent de nombreux indépendants et TPE qui sont aujourd’hui particulièrement fragiles en termes de trésorerie.

Enfin, si on compare les TOP 5 des créanciers et celui des débiteurs, on voit clairement que les secteurs sont quasiment identiques ce qui illustre pleinement le cercle vicieux (effet de cascade) provoqué par la crise actuelle.

http://www.rubypayeur.com/

Suivez Electronique Mag sur le Web

 

Newsletter

Inscrivez-vous a la newsletter d'Electronique Mag pour recevoir, régulièrement, des nouvelles du site par courrier électronique.

Email: