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ACSIEL : Situation du marché français des semiconducteurs pour le 4eme trimestre 2024

Publication: 20 mars

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Le marché français des semiconducteurs a reculé de 5% au quatrième trimestre, à 496 millions d’euros, par rapport au troisième trimestre, selon Acsiel Alliance Electronique (le marché européen est en baisse séquentielle de 6% d’après le WSTS)...
 

En glissement annuel, le marché français est en recul de 19% (versus quatrième trimestre 2023). L’indice du marché français en moyenne annuelle glissante décline depuis six trimestres (voir graphique 1 ci-dessous).

Le marché a été tiré vers le bas par les ventes directes au client final qui ont enregistré une baisse séquentielle de 13% (soit -16% sur un an). Deux segments, la smart card et l’automobile, ont été pour l’essentiel à l’origine de ce recul. Au niveau des produits, ce sont les deux principales familles qui ont pesé le plus lourd dans le recul trimestriel, à savoir les microcomposants MOS et les circuits analogiques dans cet ordre, alors que la logique MOS renouait avec la croissance (+20%) après trois trimestres de baisse. Les ventes à la distribution ont pour leur part bénéficié d’une croissance séquentielle de 12% après six trimestres consécutifs de baisse, en dépit d’une forte contraction en glissement annuel (-25%).

Pour l’ensemble de l’année 2024, le marché français des semiconducteurs a reculé de 15%, à 2,2 milliards d’euros. Les ventes de la distribution ont considérablement dégradé le résultat de l’année, avec une baisse de 27%. Celles-ci représentent 34% du marché contre 39% en 2023. Les ventes directes au client final ont été moins affectées avec un recul de seulement 8%, d’autant que la principale contribution à cette baisse est venue du segment industriel (-32%), devant la smart card (-23%). En revanche, la baisse des ventes au segment automobile aura été relativement limitée (-4%) et ce segment reste de loin le plus important dans les ventes directes dont il représente 38%. Les autres segments ont reculé sensiblement en 2024, à l’exception notable du marché aéronautique/spatial/défense en croissance de 55%.

Les résultats du quatrième trimestre comme ceux de l’année 2024 ont été affectés par la persistance de niveaux d’inventaires élevés, dans l’industriel, l’automobile, la distribution, et en définitive dans toute la chaine de valeur. La situation critique dans le secteur du bâtiment qui a caractérisé l’année 2024 ainsi que des baisses de subventions ont eu un impact négatif sur certains marchés répertoriés dans l’industriel (domotique, compteurs, pompes à chaleur...). Des perspectives plus favorables commencent à se dégager avec un frémissement dans le bâtiment lié à la baisse des taux d’intérêt. Les signes d’une timide reprise sont observés dans l’industriel en général avec un redémarrage des commandes. Le second semestre 2025 devrait montrer un rétablissement plus significatif du marché avec la fin des sur- inventaires. A plus long terme, la construction de centres de données pour l’intelligence artificielle devrait avoir un impact très positif sur le secteur industriel, notamment dans le domaine des circuits dédiés à la gestion de l’énergie.

Pour le secteur de la carte à puce (smart card), historiquement un point fort spécifique du marché français des circuits intégrés, il ne s’agit pas à proprement parler d’une baisse structurelle mais d’une mutation technologique. Dans les télécommunications mobiles en particulier, la carte SIM embarquée conduit à un transfert du marché, déplaçant les ventes aux encarteurs vers les fabricants de téléphone, impactant également à terme les facturations des microcontrôleurs.

En ce qui concerne l’automobile, le coup de frein à la croissance des ventes de véhicules électriques en 2024 devrait n’être qu’un retournement conjoncturel temporaire. Le retour de la croissance combiné à l’effet de levier du mix produit continuera à stimuler le marché du semiconducteur (notamment pour les circuits de puissance). Enfin, la situation internationale qui entraine une augmentation des dépenses pour la défense en Europe ainsi que les perspectives très favorables dans l’aéronautique civile constituent des atouts pour le marché français des semiconducteurs à court et moyen terme.

Acsiel évalue chaque année la répartition du marché par grands segments après réaffectation des ventes effectuées par le canal de la distribution (voir graphique 2 ci-dessous). L’industriel reste le premier segment avec 34% mais en perte de 10 points sur un an, devant l’automobile (31%). Le secteur aéronautique/spatial/défense, troisième par la taille, voit sa part du marché passer de 12% à 21%.

En faisant le bilan de l’année 2024 marquée par un tassement significatif du marché français, il est primordial de dissocier les évolutions conjoncturelles et les besoins structurels liés aux objectifs stratégiques assignés par les pouvoirs publics aux industries nécessaires à la souveraineté. Les financements dans le cadre du plan « France 2030 » n’ont évidemment pas d’impact immédiat sur la demande intérieure de semiconducteurs. Les investissements porteront leurs fruits plus tard mais l’avenir se prépare maintenant et il est crucial de continuer à soutenir l’innovation, la recherche et le développement et l’appareil de production.

https://www.acsiel.fr/

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