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A l’occasion de son événement annuel phare, Autodesk dévoile la mise à jour du rapport « State of Design & Make via une enquête menée auprès de 2 500 dirigeants et experts dans plus de 15 pays dont la France. Ce nouveau rapport met en avant un recul du sentiment d’incertitude (58 % des dirigeants dans le monde contre 65 % en 2024), mais aussi un effondrement de la maturité digitale (31 % contre 50 % en début d’année). En parallèle, l’adoption de l’IA explose : 92 % des entreprises dans le monde utilisent déjà au moins un outil, et 65 % s’appuient sur l’IA pour réduire leur impact environnemental.

 Zoom sur les dernières tendances :

1. Moins d’incertitude… mais un manque de capacité persistant

 58 % des dirigeants jugent le futur plus incertain qu’il y a trois ans, contre 65 % en 2024 : un recul significatif du sentiment d’incertitude
 Les deux principaux facteurs d’inquiétude au niveau mondial sont désormais les tarifs douaniers (45 %) et les coûts du travail (43 %).
 Cependant, 1 dirigeant sur 3 estime que son industrie n’a pas la capacité de répondre à la demande actuelle, un problème particulièrement aigu dans l’AECO (architecture et construction).

2. Transformation digitale : la maturité recule

 Dans le rapport 2025 publié plus tôt cette année, 50 % des organisations se considéraient digitalement matures. Elles ne sont plus que 31 % aujourd’hui à estimer qu’elles approchent ou ont atteint leur maturité en terme de transformation digitale.
 Un tiers reconnaît encore utiliser des outils obsolètes, et la majorité déclare que moins de 40 % de leurs processus de travail sont dans le cloud — loin d’une base numérique structurée et prête pour l’IA (AI-ready foundation). La maturité digitale ne se résume plus à adopter des outils isolés, mais à connecter les données et les équipes grâce à des workflows inter-produits (cross-product workflows) et à viser des plateformes complètes et natives en IA, de bout en bout (end-to-end AI-native platforms).
 Un signal fort : la transformation digitale est plus longue et plus complexe que prévu.

3. IA : adoption massive, gains mesurables mais besoin de formation

 92 % des entreprises utilisent déjà au moins un outil d’IA (contre 39 % qui citaient l’IA comme un levier durable dans le précédent rapport).
 Les usages les plus fréquents : assistants / chatbots (47 %), logiciels de design (43 %) et gestion de projets (38 %).
 42 % des dirigeants rapportent un gain de +50 % de productivité grâce à l’IA, tandis que 68 % soulignent un effet positif sur l’innovation. Ces bénéfices se traduisent par des gains de temps considérables (radical time savings) et des solutions plus intelligentes (smarter solutions), capables d’automatiser les workflows et d’améliorer la prise de décision
 Mais 54 % des professionnels estiment ne pas être suffisamment formés à l’usage de ces outils. Une nouvelle génération émerge, celle de l’IA agentique (Agentic AI), qui agit comme un véritable copilote : elle automatise, analyse et augmente les workflows métier, tout en s’intégrant dans des contextes riches (context-rich).

4. Durabilité : l’IA en renfort

 Dans l’édition 2025 du rapport, l’IA était déjà citée comme premier levier de durabilité.
 Ce nouveau rapport confirme et amplifie la tendance : 65 % des entreprises déclarent l’utiliser pour réduire les déchets, améliorer l’efficacité énergétique ou limiter l’empreinte carbone. La durabilité est désormais perçue comme un enjeu de données (sustainability as a data problem) : il s’agit d’exploiter des données fiables et connectées pour optimiser l’efficacité des matériaux, réduire les déchets et abaisser les émissions carbone.
 69 % constatent une demande accrue pour des solutions durables depuis trois ans.