De manière répétée depuis plusieurs années, la Fédération des Industries Électriques, Électroniques et de Communication (FIEEC) alerte sur le caractère inabouti du MACF et des effets économiques graves que ses limites imposent sur la chaîne de valeur des matériaux soumis au marché carbone ETS.
Avec plus d’un an de retard, la Commission propose enfin un avenant au règlement MACF permettant l’extension du dispositif à certains produits en aval.
Elle ne répond pas avec efficacité à la totalité des enjeux de nos chaînes de valeurs et propose une réponse en pointillé ;
Elle ne répond pas non plus aux enjeux graves de perte de compétitivité des exportations, sujet particulièrement sensible pour la filière représentée par la FIEEC, qui représente le 4ème secteur français le plus exportateur ;
Elle n’est pas dans la bonne temporalité et ne permet pas de répondre à court terme aux premiers effets de perte de compétitivité, le MACF initial se déployant dès le 1er janvier 2026.
« La FIEEC regrette l’incapacité de la Commission européenne à prendre en compte l’urgence de la situation pour les industries aval » explique Benoît Lavigne, DG de la FIEEC, c’est-à-dire, pour la quasi-totalité de l’industrie européenne cliente de la sidérurgie et des autres secteurs soumis au marché ETS.
Mettre en pause la trajectoire de baisse des allocations gratuites de quotas carbones le temps de sécuriser totalement les enjeux aval (implémentation des extensions et solution pour l’export)
Proposer une solution crédible pour corriger les effets négatifs sur nos exportations
Trouver un mécanisme réellement protecteur pour les filières aval au regard de la complexité de nos chaînes de valeur.
Rehausser le niveau d’exigence en matière de simplification, insatisfaisante à ce stade et limitant de fait les extensions aux produits aval. En effet, la simplification a principalement consisté à sortir une majorité d’entreprises du dispositif (pivot des 50 tonnes) mais n’a pas réellement opéré de simplification du dispositif pour les entreprises maintenues. Il est urgent de prévoir de vrais mécanismes simplifiés de protection de nos marchés vis-à-vis du risque carbone.