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Actualité des entreprises

DiBcom un chiffre d’affaires de 20 millions d’euro avec plus de 10 millions de composants livrés pour la TV mobile.

Publication: Octobre 2008

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Propos de Yannick Lévy PDG de DiBcom, leader mondial de la télévision mobile proposant des solutions les plus avancées pour la réception TV numérique dans les voitures, PC Portables, MediaPlayers et combinés.
 

DiBcom, une compétence cachée. Malgré la reconnaissance industrielle mondiale de la société DiBcom, peu d’entre vous connaissent cette société ou soupçonnent la présence d’une de ses merveilleuses puces dans son appareil mobile.

Le coeur d’activité de la société DiBcom est la télévision mobile. Elle est conceptrice de puces de haute performance pour l’équipement TV de tous appareils mobiles embarqués pour l’automobile, les PC portables et la téléphonie de dernière génération. Ses produits sont étudiés pour supporter des vitesses de déplacement de 200Km/h, ce qui lui confère sa principale avance technologique sur la concurrence. DiBcom a déposé des brevets sur des algorithmes et des architectures permettant une estimation rapide et fiable des canaux à utiliser et une compensation efficace de l’effet DOPPLER. Ses jeux de composants sont compatibles avec les standards en vigueur concernant l’émission vidéo digitale (Digital Video Broadcast). DiBcom a mis sur le marché la première puce compatible avec le standard DVB-H, le plus performant actuellement. La trilogie de DiBcom est Mobilité, Performance et Basse Consommation.

L’historique La société DiBcom a été fondée à Palaiseau en 2000 par une équipe venant de tous les domaines de la télévision numérique, équipement, conception de circuits, numérisation. Une première unité de fabrication est implantée dans la région de Nantes. En 2005, suite à une levée de capitaux pour un montant de 24,5M€, la société assurait sa présence commerciale ou industrielle à Taiwan, en Chine, en Corée, au Japon et en Amérique du Nord. En juillet 2007, le cinquième tour de table était lancé pour un montant de 20M€ et pour porter les fonds à 60M€. En décembre, deux importants investisseurs japonais se joignent à l’aventure et permettent également une meilleure pénétration du marché de la télévision mobile en pleine expansion en Asie. Au niveau technologique, DiBcom en est à la troisième génération de sa solution DIB7000.

La structure de DiBcom L’équipe dirigeante est composée de spécialistes venant d’horizons divers tant au niveau de la technique que de la gestion, apportant une richesse de points de vue dans la conduite de la société. Du côté des investisseurs, on retrouve la même diversité, certains sont des fonds d’investissement technologique, d’autres sont industriels mais également les dirigeants et les employés qui en sont d’autant plus motivés. Yannick LEVY, directeur général nous livre avec plus de chaleur ses commentaires sur la vie de sa société. Quelle est la genèse de la société DiBcom ? Nous avons fondé le siège en 2000 à Palaiseau, puis établi un bureau dans la région de Nantes lorsque nous avons commencé à faire un peu de production et que nous avons recherché des ingénieurs de test et production. Du fait de l’environnement technologique, nous avons eu plus de facilité à recruter des personnes dans l’Ouest de la France qu’à Paris. La fabrication de semiconducteurs est faible donc peu de personnes sont spécialisées dans ce domaine. Aujourd’hui le site compte une dizaine de personnes.

Par la suite, nous avons lancé une commercialisation mondiale, particulièrement vigoureuse en Asie où nous réalisons nos plus grosses ventes. Le premier bureau à Taiwan a été suivi de ceux de Chine, de Corée et plus récemment du Japon.

DiBcom avait des activités centrées sur la démodulation pour développer la partie radio fréquence, il nous a semblé évident qu’une implantation dans les pays nordiques s’imposait. En 2005, nous avons donc établi en Suède un centre de recherche et développement.

Quelle est la répartition entre le développement et fabrication ? Tout ce qui est développement de composants se situe sur le site de Palaiseau. Cela concerne la partie centrale, la démodulation ce qui est un peu le coeur d’expertise de DiBcom. Nous fabriquons principalement à Taïwan et en Corée. Nous sommes sur une technologie évoluée de semi-conducteurs, puisque nos composants les plus pointus ont une résolution de 90 nanomètres. Les prototypes et les séries de puce sont fabriqués à Taïwan car, étant donné les moyens et les compétences requis par cette technologie, le transfert de production entre sites serait un gaspillage de moyen.

Y a-t-il un manque d’ingénieurs ? Je pense que cela dépend des domaines, l’électronique étant devenue très vaste, avec un grand nombre de spécialités. Aujourd’hui il y a encore pas mal d’ingénieurs notamment en ce qui concerne la conception des circuits intégrés. Beaucoup de filières y conduisent, donc on trouve plutôt facilement des ingénieurs dans ce domaine. Par contre, dès qu’on commence à aller vers de la conception un peu plus spécialisée, telles que la radio fréquence, l’analogie, là le recrutement devient tout de suite beaucoup plus difficile, d’où la localisation en Suède de notre centre de développement.

Une fois les puces conçues, il faut également développer les cartes électroniques pour les mettre en oeuvre. Les ingénieurs ayant la capacité de conception et surtout de compréhension des implications induites par les radio fréquences sont très rares, surtout depuis que les plus grosses sociétés ont délocalisé la production et la conception de leurs produits.

Non seulement celles-ci contribuaient à la formation des spécialistes, mais également elles étaient une source de compétences pour le développement des PME. Nous sommes dans un processus de désertification technologique. Pour la partie logicielle, la situation n’est pas meilleure. Maintenant la partie matérielle, à savoir les composants, est de plus en plus flexible, et offre de nombreuses fonctionnalités et il n’est plus concevable de dessiner un composant en faisant l’économie d’un développement logiciel, ne serait-ce que pour permettre l’intégration du composant dans son environnement. Mais ce type de programmation au niveau du composant attire beaucoup moins de vocations que d’autres qui semblent plus prestigieuses telle que de la programmation de jeux ou d’applications sous Internet. Le recrutement de ces ingénieurs est donc relativement difficile.

Quelles sont vos parts de marché ? Nos parts de marché ne sont pas identiques suivant les secteurs d’application. En ce qui concerne l’automobile, nous détenons 100% du marché de la télévision TNT. Il y a une raison historique à cela. Nous sommes issus du milieu de la télévision analogique embarquée ce qui nous a conféré une solide expérience sur la question. Dans une voiture, les problèmes de consommation électrique ne sont pas une barrière importante, ce qui nous a laissé plus de latitude dans la conception des premiers composants.

Nous nous sommes ensuite attaqué au marché des PC portables. Les contraintes liées à la vitesse y sont moins sensibles, la technologie peut souffrir un niveau légèrement inférieur, le milieu est donc plus concurrentiel mais nous pouvons néanmoins estimer que nous sommes aux alentours de 50% du marché de la TNT. Par exemple, nos clés USB sont uniques et comprennent la réception et le décodage numérique.

Nous ne pouvons être sûrs de ce pourcentage, mais nos produits s’honorent d’être retenus par les plus grandes marques, PINNACLE, HAUPPAUGE, TERRATEC en Allemagne, EMTEC en France…

Le troisième marché qui est important pour nous, est celui du mobile. Il démarre progressivement, c’est la fameuse télévision mobile personnelle qui a été évoquée ces derniers jours en France puisque le CSA a fait un appel à candidature. Nous sommes sur ce marché depuis 2005 avec notamment le lancement de la TNT en Italie en 2006. Nous avons également beaucoup d’appareils dans d’autres pays. Nous sommes présents sur des grandes marques comme L. G. et Samsung, leaders sur ce marché. Nous pensons que nous avons une part de marché assez élevée mais plus difficile à évaluer.

En terme de volume annuel, il se fabrique environ 50 millions de voitures, 200 millions de PC et 1 milliard de téléphones portables. Le pourcentage d’équipement varie par secteur et même par marque. Par exemple dans l’automobile, ce pourcentage va être nul pour les véhicules d’entrée de gamme et pourra atteindre 10% sur les gammes plus luxueuses. Pour les PC, peut-être 1% des unités est équipé mais il se vend des millions de clés USB-TNT. Pour notre part, nous devrions atteindre 5 millions cette année. Dans le domaine de la téléphonie, nous en sommes encore à consulter les boules de cristal. Dans certains pays plus avancés comme le Japon, les prévisions sont d’environ 20 millions sur une fabrication de 60 millions de téléphones portables, soit un taux de 30%.

Quelle avance avez-vous sur vos concurrents ? Il est difficile de répondre à cette question car l’avance est un ensemble de choses. Oui, au départ c’est vrai que nous avons été les premiers à croire à la télévision mobile. En 2000, vraiment personne d’autre ne s’intéressait à ce sujet. Nous avons fait le pari à l’époque que la dernière application grand public qui n’avait pas encore fait sa révolution mobile était la télévision, l’informatique l’avait faite, le téléphone aussi, et la télé ne l’avait pas réalisée.

Evidemment, nous avons dû convaincre les investisseurs de capitaux à risque qu’il y avait un marché à promouvoir. Il est vrai que notre expérience dans l’automobile a fait que nous avons eu un peu de temps au départ pour vraiment améliorer la qualité de réception... Et non seulement nous nous sommes bâti une image de marque et une crédibilité technique, mais en plus il y a une vraie performance et qualité de réception que les autres n’ont pas aujourd’hui. En conséquence, ceux qui ont démarré lorsque le sujet est devenu un petit peu plus chaud pour tout le monde, ont développé les produits sans forcément comprendre qu’il y avait des problématiques en mobilité qui n’étaient pas les mêmes qu’en fixe ou en tout cas ils n’ont pas vu tous les problèmes et ont développé une première génération de composants qui étaient et qui sont encore bien moins performants. En fait, en télévision contrairement à d’autres technologies, il est aisé de comparer deux puces car il suffit d’avoir deux terminaux, de conduire cinq minutes dans le quartier et de voir lequel perd plus souvent l’image que l’autre. Ce n’est pas forcément réalisable sur du Bluetooth, du GSM. Il est plus difficile d’appeler une même personne depuis deux téléphones et de comparer les comportements.

Pour les premières générations, nous sortions notre puce en 2005 alors que nos concurrents n’ont eu des disponibilités qu’au troisième trimestre 2006. Nous avions donc 18 mois d’avance. Les versions 2 viennent de sortir début 2008, soit avec 3 ans de retard, mais, pour ce que nous en savons, ces puces n’ont toujours pas atteint notre niveau de performance. Dans le même temps nous continuons d’innover, d’apporter de nouvelles fonctionnalités pour conserver notre avance.

La crainte de se faire copier est-elle omni présente ? Copier ce n’est pas forcément facile dans le domaine des puces du fait du haut niveau technologique. On ne peut donc pas parler d’une copie physique. La copie va se faire au niveau des idées, des interfaces. Nos concurrents ont très certainement accès à nos feuilles de spécification. Nous avons plusieurs brevets déposés, tant matériels que logiciels. Pour l’instant nous n’avons pas été très actifs dans la défense de nos droits, mais le marché est destiné à se développer, et à partir d’un certain volume nos actions seront alors plus rentables.

Propos recueillis par Alain MILARD en juin 2008 Rédaction : Gilles HENRY Alexandre DSR

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